Ces études décrivent également des améliorations cliniques dans 34 à 100 % des cas chez des patients atteints de TNE gastro-entéro-pancréatiques [108], [110], [114] and [115]. Le [177Lu-DOTA0,Tyr3] octréotate semble être le meilleur peptide radio-marqué
en termes d’affinité pour le récepteur et d’internalisation du complexe inhibitors peptide-récepteur [116]. Kwekkeboom et al. ont montré l’intérêt de ce radionucléide dans un groupe de 131 patients traités par des activités cumulées allant de 22,2 à 29,6 GBq en rapportant 2 % de réponses morphologiques complètes et 26 % de réponses morphologiques objectives partielles [117]. Dans cette étude, les facteurs prédictifs de réponse au traitement B-Raf mutation étaient
la forte fixation des métastases Sirolimus manufacturer à la scintigraphie diagnostique et le faible volume des métastases hépatiques. Un effet positif sur la qualité de vie de ce traitement a été démontré par la même équipe [118]. Les principaux effets secondaires sont la toxicité rénale et hématologique, la fatigue, les troubles digestifs (nausées, vomissement, anorexie) [119]. À long terme, une altération sévère de la fonction rénale et des myélodysplasies peuvent survenir [120]. L’âge élevé (> 70 ans), la présence de métastases osseuses, un antécédent de chimiothérapie ou une clairance de la créatinine inférieure à 60 mL/min sont des facteurs aggravant la toxicité ostéomédullaire [121]. Dans ces cas, une alternative thérapeutique sera discutée. Un essai de phase II a d’abord démontré 7 % de réponse objective dans 15 TNE du pancréas en progression traitées par le temsirolimus [122]. Par la suite, 9 % de réponses objectives et une survie sans progression de 9,7 mois ont été rapportées dans une étude de phase next II évaluant l’évérolimus chez 115 patients ayant une TNE du pancréas en progression ou non [123]. Enfin, l’association évérolimus–octréotide retard a été étudiée dans deux études objectivant respectivement 27 et 4 % de réponses morphologiques dans 30 et 45 TNE du pancréas,
en progression ou non, donnant une survie sans progression égale à 16 mois pour la deuxième étude [123] and [124]. Plus récemment, une étude de phase III randomisée, en double aveugle, testant l’efficacité de l’évérolimus contre placebo dans des TNE du pancréas bien différenciées en progression a démontré un bénéfice statistiquement significatif en termes de survie sans progression dans le bras traité par évérolimus (11,4 mois) en comparaison du bras placebo (4,6 mois) [59]. Une réponse objective était rapportée dans moins de 5 % des cas sous évérolimus. Aucun bénéfice sur la survie globale n’a été mis en évidence. Ce traitement a obtenu l’AMM dans les TNE du pancréas bien différenciées, inopérables, en progression.