Ces critères ont une certaine pertinence : pour certains auteurs [66] and [67], la réduction des risques est une option thérapeutique envisageable et laisser les patients choisir leurs objectifs thérapeutiques augmente les chances click here de succès [68]. Différentes échelles d’évaluation étaient utilisées (OCDS, DrInC, Craving Severity Scale [CSS], European Addiction Severity Index [EuropASI]), ne permettant pas les comparaisons entre les
études. Dans les marqueurs d’évaluation biologique, le recours au CDT n’était pas systématique. Certains essais utilisaient un design particulier, par exemple, un essai ouvert comparant le topiramate à la naltrexone a inclus indifféremment des patients sevrés ou non [24], un autre essai ouvert comparant le topiramate au disulfirame [25] exigeait l’implication des familles dans la prise en charge. Dans la dépendance tabagique, il n’existe qu’un essai monocentrique randomisé
contrôlé versus placebo de faible puissance [26]. Les autres résultats sont issus de l’analyse de sous-groupe au sein d’essais concernant l’alcoolodépendance [27] and [28]. Dans la dépendance à la cocaïne, un essai [29] ne retient que des sujets avec un score de sevrage (Cocaine Selective Severity Assessment) inférieur à vingt-deux et ne rapporte pas de résultats significatifs mais un rapport de cote (Odds Ratio) de consommer de la cocaïne. Un autre essai [12] retrouve une proportion d’abstinents plus importante dans le groupe topiramate et sels d’amphétamines mais la significativité de ce résultat n’est pas rapportée. SNS-032 order Un troisième essai a retrouvé un résultat significatif sur un critère de jugement composite (consommation rapportée, test urinaire et taux de concordance estimé entre les deux) mais les résultats restent non significatifs concernant la proportion de semaines sans test urinaire positif [13]. Dans le gambling, il n’existe qu’un essai monocentrique randomisé contrôlé versus placebo de faible puissance [36]. Actuellement, la prescription du topiramate dans les troubles addictifs est une indication non reconnue dans la plupart des pays francophones,
notamment en France, en Belgique et au Canada. Le patient doit en être informé et le recueil de son consentement not est nécessaire. La balance bénéfice/risque doit être évaluée, et la prescription doit pouvoir être scientifiquement justifiée. Le risque de survenue de glaucome lors de la prescription de topiramate et les complications potentiellement graves de cette pathologie ophtalmologique (cécité notamment) incitent à la prudence. Enfin, les effets indésirables du topiramate sont indépendants des substances consommées et il peut être introduit chez des patients qui ne sont pas encore abstinents, quelle que soit l’addiction. Il n’y a pas eu d’interactions décrites avec l’alcool ou les drogues consommés par les patients inclus dans les études.